Sankalpa
Sankalpa : « avec nos pensées nous bâtissons notre monde »
Sankalpa est le pouvoir de l’intention, qui décrit ce que l’on souhaite voir dans notre vie.

Aujourd’hui, j’avais envie de vous parler d’un thème yoga. Bien qu’il n’y ait pas d’articles à ce sujet sur ce blog-ci, il y en a déjà eu quelques-uns sur l’ancien. Je parlais principalement de mes routines du moment, de mon amour pour le yoga, de mes débuts. Je crois que ce qu’on peut retenir c’est que le yoga a toujours fait plus ou moins parti de ma vie et aujourd’hui j’ai eu envie de vous parler de mon changement de routine, de l’expérience que j’ai vécu la semaine dernière et du déclic qui a suivi.
Depuis début juillet, j’ai changé ma façon de faire du sport. Jusque là, je suivais les vidéos YouTube de Pamela Reif les soirs et celles de Yoga with Adriene le matin. C’était un rythme soutenu qui me fatiguait plus qu’autre chose et que je me forçais à suivre pour les mauvaises raisons – aka perdre du poids – surtout concernant Pamela. Pour ce qui est du yoga, ça faisait déjà plusieurs semaines que je rechignais à en faire, j’avais cette impression d’en avoir fait le tour et de ne plus m’y retrouver. C’est aussi la période où j’ai commencé à suivre des comptes Instagram tournés vers le yoga, avec des photos d’inversions et de postures que je n’avais pas encore osé accomplir. Et j’en rêvais. Je voulais me challenger, réussir à faire plus tout en faisant mieux. En approfondissant et en me connectant à moi-même et aux autres comme je n’avais jamais osé le faire, parce que je ne me trouvais pas assez souple et que je n’avais pas assez confiance en moi. Mais j’avais envie que ça change alors j’ai fini par m’en donner les moyens. Début juillet donc, j’ai choisi Marine (@marine_chpn sur instagram) qui est une prof d’une grande douceur et d’une grande gentillesse et qui m’avait conquise sur les quelques vidéos trouvées sur son compte YouTube. J’ai donc décidé de m’abonner à son Studio – 35€ par mois, ça me paraissait plutôt raisonnable – et je ne regrette absolument pas ! J’ai du choix dans les vidéos, il y a plusieurs programmes qui existent – inclus ou en plus du Studio – et des lives deux fois par mois qui m’apportent personnellement beaucoup. Même si, je l’avoue, j’ai dû me pousser pour faire ces lives parce que j’ai toujours peur de mal faire ou d’être jugée. Dernièrement, elle a proposé deux dates de masterclass sur Paris et je me suis lancée. Moi, la petite yogi qui sortait de sa zone de confort pour faire les séances sur zoom, j’ai acheté ma place sans trop réfléchir. J’étais prête à aller dans une salle avec vingt inconnues mais vingt inconnues qui ont la même passion que moi. J’avais beaucoup progressé les derniers mois, j’avais envie de plus, j’avais pris confiance et… j’ai sauté le pas. Je dois quand même avouer que quelques jours avant j’hésitais presque à annuler, j’avais peur d’être perdue, de ne pas avoir le niveau, de perdre le peu de confiance que j’avais. Mais j’ai fini par arrêter mon cerveau et foncer. « … »
Me-ill-eure dé-ci-si-on de ma vie.
Tout n’a pas été de tout repos pour y arriver parce que même si je suis comme un poisson dans l’eau quand il s’agit de prendre le train et le métro, je perds vite mes moyens une fois que j’arrive dans un endroit que je ne connais pas, sur mes deux pieds, avec un Google Maps qui ne voulait pas démarrer et un sens de l’orientation très approximatif. Heureusement, prévoyante et organisée que je suis, j’avais fait plusieurs fois le trajet sur Maps avant le jour J donc j’ai fini par tâtonner dans les rues qu’il me semblait reconnaître en attente que mon GPS veuille bien me localiser. Même si ce n’est pas la partie que je préfère parce que je n’aime pas avoir l’air perdue dans une ville que je connais peu, j’ai pu découvrir des petites rues cachées et profiter du quartier pavé dans lequel j’étais – toujours chercher le positif.
Enfin arrivée, ma nervosité a repris le dessus. Je suis quelqu’un d’assez introverti – jusqu’à ce que je me sente mieux en tout cas – et c’était un grand pas pour moi de débarquer dans un endroit inconnu avec des gens inconnus. J’ai donc patienté un peu à l’écart, m’imprégnant petit à petit de l’ambiance et des filles qui m’entouraient. Puis Marine est arrivée et nous sommes entrées dans le Studio. Là encore, j’avais le choix : soit je partais en compagnie de mon introversion et j’installais mon tapis au plus loin dans la salle dans un coin un peu caché, soit j’assumais pleinement le fait d’être là. Et c’est ce que j’ai fait. J’ai installé mon tapis en plein milieu de la salle, devant celui de Marine. Même aujourd’hui, une semaine après, j’ai dû mal à croire que j’ai fait ça. Et encore une fois, c’est souvent les décisions plus difficiles et hors de ma zone de confort qui m’apportent le plus et que je ne regrette pas.

Cette masterclass a clairement été un turning point pour moi. J’en suis ressortie bouleversée. Cette communion, cette énergie qui circulait m’a donné confiance en moi pour effectuer les mouvements. Je n’avais jamais fait un flow aussi propre – j’entends par là, un corps et une respiration unis – même ma méditation a été bénéfique alors que c’est souvent la partie où ma concentration me fait le plus défaut. Inspirer toutes en même temps, expirer à l’unisson, la musique qui circule dans la moindre particule de la pièce, la voix de Marine qui nous guide autant dans nos mouvements que dans nos chemins de pensées et ce miroir face à nous. Ce miroir que j’ai pris en traître à peine arrivée et qui a fini par être mon meilleur allié. Je me refusais à croiser mon regard jusqu’à ce que je me force et comprenne qu’il pouvait m’aider à corriger mes postures et à me concentrer sur moi. Le tout était magique. C’est assez difficile de le décrire avec des mots mais c’était puissant. Une bonne dose de shot d’amour et d’énergie. Le shavasana à la fin de la séance sur la musique To Build a Home de The Cinematic Orchestra m’a libéré et, j’avoue, les larmes ont coulé – de joie, de soulagement, d’émotions.
Il m’aura fallu six ans pour me construire autour du yoga, entrevoir les possibilités qui s’offraient à moi, les frôler du bout des doigts sans jamais aller plus loin. Il ne m’aura fallu que trois mois pour tout bouleverser en moi et sur mon tapis. Réussir des inversions sans m’acharner dessus, seulement en m’écoutant. Réussir à surmonter mes peurs – de l’inconnu, des autres, de moi-même. Ressentir enfin la confiance en moi qui se révèle un peu plus de jour en jour. Se sentir reconnaissante envers soi-même, créer des connections avec ceux qui m’entourent. Etre plus présente, les pieds bien ancrés au sol et la tête dans les étoiles. Je sens qu’il y a eu un déclic et je suis impatiente de voir où ça me mènera.

Tu es capable ♥